ZINEB ALI-BENALI
Université Paris 8, Paris, France
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Dans les contes maghrébins, des formules interviennent quelquefois, qui rompent l’enchaînement des événements et la narration. Un personnage dit quelque chose que ses interlocuteurs et l’auditeur du conte ne comprennent pas. Sa parole circule et arrive à son destinataire qui seul peut la décoder. Cette formule fonctionne comme un corps étranger au corps du conte. Est-ce un ralentissement du cours des événements ? Est-ce un « chiffre », c’est-à-dire un « ensemble de caractères d'écriture (lettres ou chiffres) représentant par convention secrète les lettres ou les groupes de lettres des mots d'une langue » (définition de lexilogos.com), que seuls certains initiés peuvent lire et comprendre ? Serait-ce une sorte de langage secret dans la langage du conte ?
La parole énoncée peut ressembler – et devenir par la suite quand elle se détache du conte et vit de façon autonome – un proverbe, un dicton, une allusion, une ma’na. Deux genres de questions se posent alors, celles qui concernent la relation de ce « dit » et du conte, d’une part, et celles qui concernent la parole elle-même, c’est-à-dire sa rhétorique, d’autre part.
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